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Un nourrisson enlevé à la maternité à Orthez retrouvé sain et sauf mercredi
Photographie fournie par la police du nourrisson de deux jours disparu le 9 décembre 2008 à la maternité d'Orthez
Un bébé enlevé mardi deux jours après sa naissance à la maternité d'Orthez (Pyrénées-Atlantiques) a été retrouvé sain et sauf mercredi matin, près de Pau, au domicile d'une femme soupçonnée du rapt et qui a été placée en garde à vue, selon les autorités.
Cette femme de 48 ans, sans profession, mère de six enfants, a été placée en garde à vue et une information judiciaire sera ouverte pour "enlèvement, détention et séquestration" d'enfant, a indiqué le procureur de Pau Erick Maurel. Elle est passible d'une peine de 20 ans de réclusion criminelle.
Le bébé, prénommé Diango, a été retrouvé "en bonne santé" à son domicile à Billère, une commune jouxtant Pau, selon le commandant Bertrand Ponty, chargé de communication de la gendarmerie d'Aquitaine, confirmant l'annonce faite peu avant par la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie.
Le bébé a été transporté en ambulance de Billère à la maternité d'Orthez, où il est arrivé peu après 14H00 dans un couffin rouge pour retrouver sa maman.
Cet enlèvement a pu trouver un épilogue heureux grâce au réflexe du frère de la ravisseuse présumée "sensibilisé par le message Alerte enlèvement" diffusé à partir de mardi soir, selon Ronan Le Floch, commandant de la section de recherche de Pau.
Ce chauffeur-routier qui habite à Lons-le-Saunier (Jura) avait appelé à 10H00 la gendarmerie de sa ville pour faire part de son étonnement après un coup de téléphone reçu de sa soeur "qui lui annonçait qu'elle venait d'accoucher", selon le procureur.
"Le témoin a fait mention de conversations antérieures au sein de la famille où il craignait que (sa soeur) se livre à ce type d'actes", a indiqué M. Le Floch.
Le bébé, âgé de deux jours, avait été enlevé mardi à 16H30 dans la chambre pendant que sa mère prenait une douche dans la salle de bain.
"Il est évident que nous allons devoir, et que nous allons tirer les conséquences de ce triste événement qui se termine bien", a indiqué le directeur de l'hôpital Christophe Bouriat.
A l'arrivée des gendarmes à son domicile, la ravisseuse a présenté "un scénario en disant +c'est mon enfant, j'ai accouché à domicile+", a indiqué M. Le Floch précisant que son récit était devenu "très rapidement incohérent" et qu'elle avait "assez rapidement" expliqué "que c'est un enfant qu'elle a pris à la maternité".
L'enfant "a été bien traité, nourri au biberon avec du lait maternisé. C'est une femme qui par expérience sait s'occuper des enfants", a-t-il ajouté. Elle sera soumise à des expertises psychologiques et psychiatriques, a précisé M. Maurel, ajoutant qu'"elle est consciente de la gravité des faits".
Le père du bébé avait lancé en début de matinée un appel à la ravisseuse pour que l'enfant soit bien nourri, lui promettant qu'elle serait "accueillie et pas jugée" si elle le ramenait.
Une procédure "alerte enlèvement" avait été déclenchée dès mardi soir et d'importants moyens de gendarmerie mobilisés, avec 150 militaires engagés.
Depuis la diffusion du message d'alerte, les autorités avaient reçu "énormément d'appels" de la population, selon M. Maurel.
La ministre de la Justice Rachida Dati s'est réjouie dans un communiqué que le plan Alerte Enlèvement, déclenché pour la septième fois depuis son adoption en France en 2006, vienne "de prouver une fois encore toute son efficacité".
Le nourrisson enlevé à Orthez retrouvé sain et sauf
Le nourrisson enlevé à Orthez retrouvé sain et sauf (
REUTERS2008)
REUTERS2008
BORDEAUX (Reuters) - Un nourrisson enlevé à la maternité d'Orthez (Pyrénées-Atlantiques) mardi a été retrouvé sain et sauf et sa ravisseuse présumée, une mère de six enfants, a été placée en garde à vue, annoncent les autorités.
Selon le récit des gendarmes, le petit garçon a été retrouvé grâce à l'appel téléphonique d'un homme signalant que sa soeur lui avait annoncé qu'elle venait d'accoucher alors qu'à sa connaissance elle n'était pas enceinte.
"Ayant vu l'alerte enlèvement, ce monsieur a fait le rapprochement et a appelé au numéro de téléphone diffusé pour signaler cet état de fait au cas où il serait lié avec cette affaire", a raconté à Reuters le commandant Bertrand Ponty, de la gendarmerie d'Aquitaine.
Les enquêteurs se sont rendus au domicile de cette femme, à Billère dans la banlieue de Pau (Pyrénées-Atlantiques), où ils ont trouvé le bébé qui a été pris en charge.
La femme, qui était seule dans l'appartement, a été placée en garde à vue. Le parquet de Pau a fait savoir qu'une information judiciaire devrait être ouverte pour "enlèvement, détention et séquestration".
Cette femme âgée de 48 ans est mère de six enfants, a dit le procureur de la République de Pau, Erick Maurel. Elle encourt une peine de vingt ans de réclusion criminelle.
L'annonce de la découverte du nouveau-né, dont la disparition avait fait l'objet d'un avis de recherche national avec diffusion d'un message d'"alerte enlèvement", avait été faite par la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie.
"Je suis très heureuse, le bébé a été retrouvé", a-t-elle dit à la presse à la sortie du conseil des ministres. "La gendarmerie a fait un bon travail", a-t-elle ajouté.
Le nourrisson, alors âgé de deux jours, avait été enlevé mardi vers 16h30 pendant que sa mère prenait une douche. Des témoins avaient vu une femme de 40 à 50 ans de type européen, grande, corpulente et vêtue de noir, emmener l'enfant.
Cent-cinquante gendarmes ont participé aux recherches.
Claude Canellas, avec Yann Le Guernigou à Paris, édité par Gilles Trequesser